Re: Où sont les fidèles ?

par **Lucius Malefoy** Mer 30 Juil - 22:27

Pendant toute la réunion, Lucius avait eu le coeur battant à cent à l'heure. Il savait - ou plutôt il devinait - que le Maître commençait à se lasser de leur présence, à Narcissa et lui. Et il savait que le jour où ils cesseraient de lui être utiles, leur sort serait scellé. Eteint, épuisé physiquement et moralement, il avait à peine prêté attention aux autres Mangemorts, et l'annonce de la trahison de Galwen l'avait à peine fait réagir. De même, il n'avait guère réagi aux insolences du Cobra, lui qui, seulement quelques semaines auparavant, se serait violemment indigné. Mais ce soir, il n'en pouvait tout simplement plus.
Quand son Maître donna sa mission à Narcissa, Lucius s'était senti pâlir plus encore - si la chose était possible - et Il songea que décidément, ils ne parviendraient jamais à se racheter totalement aux yeux du Seigneur des Ténèbres.
En recevant la sienne, le Mangemort se contenta de s'incliner en silence. Pas le droit à l'erreur ? Mais qui, moins que Narcissa et lui, y avait donc droit ? Lucius savait parfaitement que l'un et l'autre, ils étaient sur la corde raide, et le moindre faux pas signifierait leur mort à tous les deux.
A présent, Lucius ne souhaitait plus qu'une chose : que les Mangemorts, tous autant qu'ils étaient, partent, quittent le manoir et les laissent en paix, Narcissa et lui, pour les quelques heures qui leur restaient encore à passer ensemble avant l'aube et le début de leurs missions respectives. Sa qualité de maître de maison lui interdisait de quitter la pièce avant le dernier invité, mais qu'est-ce que cela lui pesait, par Salazar !

par **Mortis Meadmore** Mer 30 Juil - 23:25

Mortis, toujours en rogne profonde, écouta d'une oreille distraite les autres missions confiées. Bellatrix et Lempicka reçurent quelques fleurs à peine déguisées, Lucius et Narcissa se virent confier une mission "kamikazesque". Pour un peu, Mortis les aurait plaints. Mais comme elle savait que ce n'aurait pas été réciproque, elle ne s'attarda pas sur leur sort. La jeune ministre, énervée, avait envie d'en découdre, de préférence avec le prétentieux de service, même si elle doutait qu'elle en aurait l'occasion.
Dès que le Maître dona le signal de départ, Mortis s'inclina devant lui et, sans regarder autour d'elle, empoigna le poignet de son frère et l'entraîna dehors d'un pas rageur.

Une fois dans l'allée, elle fut subitement calmée par le froid vif qui la gifla. Elle inspira profondément et laissa tomber :

Bien, et maintenant ? ON procède comment ?

par **Rigor Rude** Mer 30 Juil - 23:51

La petite leçon donnée par le Maître au Moldu aurait en temps normal apaisé le ressentiment de Rigor. Mais visiblement, l'arrogance du Cobra avait aussi peu de limites que l'addiction de Rigor à la dive bouteille (St Patrick, patron de l'Irlande et de la Guinness, priez pour lui !). Ce qui fait que le Gardien d'Azkaban se retrouvait aussi furax que juste après l'intervention du Moldu.
Il promena son regard sur le reste des participants. Lempicka mourait visiblement d'envie de balancer un maléfice de son cru au cloporte de service, Carmilla, renfoncée dans son coin d'ombre, semblait mourir d'ennui (peut-être était-ce le bon moyen de l'achever ?), Narcissa Malefoy était tendue comme si elle craignait que le moindre geste la tue sur place, et Lucius était étrangement éteint. Enfin, on le serait sans doute à moins au vu de l'état dans lequel il était revenu à la dernière réunion. Quant à Théodore Nott, ancien condisciple de Rigor et sa soeur, il semblait impassible. Rigor préférait ne pas regarder Mortis, sachant que le regard qu'il intercepterait serait flamboyant de colère.
Enfin, les dernières missions furent distribuées. Rigor eut à peine le temps de saluer le Maître que, déjà, sa soeur l'entraînait de force dehors.

Une fois dans l'allée du parc, subitement calmée, elle lui posa une question.

Bonne question. Je ne crois pas qu'on doive se jeter tête baissée dans cette histoire. Il vaut mieux prendre un maximum de renseignements au préalable et se la jouer profil bas. On avisera au fur et à mesure des informations.

Rigor se montrait circonspect dans le choix de ses mots. Tout dans son discours, comme dans celui de sa soeur était à double sens. Les jumeaux se comprenaient à demi-mot. Ce n'était pas seulement sur leur mission qu'ils s'interrogeaient, mais aussi sur leur côté "double-jeu". Devaient-ils continuer à le mener, alors que cela devenait de plus en plus ardu ? Ou bien devaient-ils laisser tomber et devenir "de bons petits Mangemorts" ? Eh ! Bonne question !

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